Le député LFI NUPES Andy Kerbrat 2e circonscription évoque les évènements de Nantes et donne sa position.

Andy Kerbrat

"Les événements des derniers jours à Nantes et la séquence de médiatisation nationale qui s'en est suivi, poussant l'idée que notre ville serait un coupe-gorge de chaque instant et instrumentalisés par ceux même qui ont cassé notre service public de la tranquillité publique, m'amène à repréciser nos engagements politiques et nos propositions.

Tout d'abord, je serai toujours aux côtés des personnes victimes et suis au fait des actions des forces de l'ordre sur notre circonscription. Le constat ne fait pas débat, les problèmes de sécurité à Nantes sont réels. Seules leurs proportions, leurs causes et les moyens employés pour y répondre peuvent et doivent être discutés.

Mon mandat, celui de député, est à caractère national. Il ne me donne pas de pouvoir d'action locale sur les questions de sécurité, les affectations ou les missions des agents. Cependant, je suis tout particulièrement attentif à leurs évolutions, notamment en tant que commissaire aux lois.

Au sein de cette commission, centrée sur les questions régaliennes et de libertés publiques, je défends avec mes collègues insoumis·e notre programme, celui pour lequel nous avons été élu·e·s. Il est clair, construit et chiffré sur ces questions, en plus d'être public de longue date.

Notre position, loin de ce que nos opposant·e·s de toutes les droites déclarent être "anti-police", est celle d'une refondation profonde et rationnelle de ce service public dans son cadre et dans ses missions.

Tout d’abord, sur les affectations, nous proposons d’augmenter les effectifs en charge du trafic d’êtres humains et du démantèlement de réseaux mafieux.

Nous demandons un doublement des effectifs de la police technique et scientifique. La suppression du statut précaire des 11 000 policier·es adjoint·es en leur permettant un accès à la formation et à la titularisation est aussi sur la table.

Sur les missions, la PJ doit-être renforcée drastiquement, pour garantir une véritable filière d'investigation, sous le contrôle des magistrats. Nous devons libérer les agents des missions qui relèvent de l’accompagnement médico-social plus que de la force publique et s’attacher à remonter jusqu’aux têtes des réseaux et trafics.

Pour nous Insoumis·es, la police doit être un service public, celui de la justice et du bien commun, travailler dans la proximité et le dialogue avec les habitant·e·s plutôt que dans la confrontation. La confiance doit renaître.

Une police mieux formée, avec des conditions de travail dignes, et des missions claires. Voilà notre vision de la sécurité, la sûreté."

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