L ‘ancien collège de Notre-Dame-du-Bon-Conseil était occupé par la Maison du peuple, les occupants ont été expulsés ce jour et se retrouvent à la rue.

Des migrants, des sans domicile fixe (SDF), des militants Gilets jaunes, mais aussi des associations et des collectifs ont été expulsés par la police. Ils expriment leur colère : «  On n'était pas du tout au courant, d'où notre colère envers la Ville et Johanna Rolland! »

« Je suis révolté contre la Ville et le diocèse », fulmine le porte-parole de la Maison du peuple.


Le squat solidaire de la Maison du Peuple a été expulsé ce 28 juillet 2021. Ce lieu autogéré était unique en son genre puisqu’il hébergeait à la fois des personnes à la rue et la “BASE Sociale et Climatique”. Les élus du groupe écologiste et citoyen condamnent fermement l’expulsion de la Maison du Peuple, un lieu porteur d’un projet alternatif de société, où les solidarités et l’entraide sont le dénominateur commun. Accueil d’urgence, cours de français, centre de dépistage COVID ouvert à tout le monde, café solidaire, etc. Difficile de résumer en une phrase toutes les actions menées au sein de la Maison du Peuple. 


Christophe Jouin, coprésident du Groupe écologiste et citoyen : “Ce choix est vraiment incompréhensible, d’autant plus que des discussions avec le promoteur étaient en cours pour trouver une autre issue. La régularisation du lieu via un bail aurait dû être la solution retenue. Cette expulsion, en plein été et sans concertation, est tout simplement intolérable”.


Il est urgent de changer de méthode 


Une expulsion est toujours violente et peut briser brutalement des parcours de vie par manque d’anticipation et de coordination. Une concertation aurait permis de mener l’opération dans de meilleures conditions et de proposer des solutions adaptées aux vies des personnes concernées. C’est un facteur essentiel pour éviter qu’elles ne se retrouvent de nouveau à la rue. Les élu·e·s du groupe seront donc attentifs à l’inconditionnalité et à la pérennité des hébergements proposés. 


Christophe Jouin, “La méthode employée lors de cette expulsion va à l’encontre de ce que nous essayons de construire avec les associations locales et les personnes à la rue. Oui, il est possible de mener des opérations de mise à l’abri qui respectent la dignité des personnes et en concertation avec elles. Il est inacceptable de la part du diocèse de procéder de la sorte, le manque de dialogue étant la pire des solutions”.


Un traitement inacceptable des associations et des activités citoyennes présentes


La “BASE Sociale et Climatique” n’a pas été associée à cette décision et ne sait toujours pas si elle va récupérer le matériel qui était stocké. Enlever les moyens d’actions d’associations citoyennes menant des activités essentielles à la vie démocratique de la Ville est intolérable.


Les élus du groupe écologiste et citoyen apportent tout leur soutien à la BASE, brique essentielle des luttes environnementales et sociales de notre territoire.

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